Le projet du Kenya d’envoyer ses forces de sécurité en Haïti va devoir attendre. La justice locale a décidé de le suspendre, suite à une pétition à charge déposée par l’Opposition.
Le Gouvernement kényan s’était engagé pour prendre les devants d’une force multinationale validée par le Conseil de sécurité de l’ONU et qui aura pour mission de contribuer au maintien de l’ordre en Haïti. Saisie par l’opposition sur le sujet, la Haute Cour de Nairobi, la capitale kényane, a estimé qu’une telle mission soulève «des questions importantes pour le pays et l’intérêt du public qui requièrent d’être examinées en urgence».
D’après les plaignants, il serait inconcevable pour le Kenya d’envoyer jusqu’à 1.000 policiers à l’étranger, «au moment où le pays peine à lutter contre l’insécurité à l’intérieur de ses frontières». Ils s’inquiètent également du fait que le contingent kényan pourrait être perçu comme une «force d’ingérence» dans un Haïti fortement instable. La Haute Cour de Nairobi a donc émis une «ordonnance conservatoire» suspendant le déploiement de policiers en Haïti ou dans tout autre pays jusqu’au 24 octobre courant.