Le pouvoir nigérien en place depuis la mi-juillet 2023 a précisé ce 09 octobre que «les opérations pour le départ du premier convoi» des forces françaises présentes dans ce pays sahélien débutent ce 10 octobre.
«Les opérations pour le départ du premier convoi sous escorte de nos Forces de défense et de sécurité débuteront dès ce 10 octobre», indique un communiqué lu dans la soirée de ce 09 octobre lors du journal télévisé.
Le régime nigérien est engagé dans un bras de fer avec la France depuis le coup d’Etat de juillet 2023 qui a renversé le Président Mohamed Bazoum, allié de l’ex-puissance coloniale. Celle-ci ne reconnaît toujours pas les nouvelles autorités du Niger.
Quelque 1.500 militaires français sont présents au Niger dans le cadre de la lutte antijihadiste. Début août 2023, les militaires ont dénoncé plusieurs accords de coopération militaire avec Paris, avant de qualifier «d’illégale» la présence des soldats français sur leur sol. Ils avaient ensuite exigé, fin août, l’expulsion de l’ambassadeur français Sylvain Itté.
Après avoir refusé pendant plusieurs semaines de rappeler son diplomate en chef au Niger, Emmanuel Macron a fini par céder. La communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao) menace depuis plusieurs semaines les auteurs du putsch d’une intervention militaire pour rétablir le Président Bazoum. Une option de moins en moins plausible.
Le Mali a signé avec le Niger et le Burkina Faso une alliance défensive qui prévoit une assistance mutuelle en cas d’atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale des trois pays dirigés par des militaires. Le Mali, le Burkina et le Niger, trois pays dirigés par des régimes putschistes, sont confrontés à la propagation jihadiste et à une profonde crise sécuritaire, humanitaire qui repousse des ailes ces 3 derniers mois.