La République du Congo pourrait réduire la pauvreté de 40 % dans les zones rurales et de 20 % dans les zones urbaines d’ici 2050 par des réformes plus ambitieuses en faveur de la diversification économique et de la résilience climatique, soutient la Banque mondiale dans un nouveau rapport sur le développement et le climat du pays.
Le document attire l’attention sur le fait que les pertes économiques pourraient atteindre 17 % du PIB d’ici 2050 si les efforts en faveur de la diversification de l’économie et de l’augmentation des investissements climatiques ne sont pas entrepris. Les effets du changement climatique pourraient également faire augmenter le niveau des dépenses globales en matière de santé de 92 millions de dollars en 2010 à 260 millions de dollars d’ici 2050.
Le directeur des opérations de la Banque mondiale pour la République du Congo, Cheick Kante, explique que «le changement climatique menace les gains de développement du pays et constitue un risque pour son capital naturel, physique et humain, et donc pour ses objectifs de développement».
Ce rapport vise, ajoute-t-il, «à encourager le débat sur les questions liées au climat et au développement, et à identifier les domaines d’action prioritaire pour garantir un avenir meilleur et plus vert à l’ensemble du peuple congolais».
Le rapport identifie quatre priorités pour une croissance durable dans le pays. Il s’agit des infrastructures et des services plus forts et verts dans l’électricité, les transports, l’eau et l’assainissement, qui peuvent apporter des résultats transformateurs.
Une autre priorité concerne l’éducation, les systèmes de santé et des services sociaux adaptés au changement climatique, qui peuvent sauver des vies et apporter des ressources vitales aux plus pauvres.
Les autorités de Brazzaville sont aussi appelés à mettre en avant des investissements renforcés dans le capital naturel pour contribuer à la création d’emplois et à la réduction des émissions de carbone ; et une meilleure gouvernance climatique pour tirer parti des marchés du carbone.
D’après le représentant régional de la Société financière internationale (IFC) en République du Congo, Malik Fall, «le secteur privé a un rôle essentiel à jouer dans la mobilisation du financement pour mettre en œuvre un ensemble ambitieux de réformes et d’investissements dans un contexte de marges budgétaires restreintes».