Le président de transition au Tchad, le général Mahamat Idriss Déby Itno, a, dans un message à la nation prononcé lundi, fait part des «actes concrets posés avant, pendant et après le Dialogue National Inclusif et souverain» (DNIS) conclu en octobre 2022, dans le cadre de la quête et la consolidation de la paix dans le pays.
Il a notamment cité l’amnistie des politico militaires signataires de l’Accord de Doha ; la participation des politico militaires aux assises du Dialogue National Inclusif et souverain ; la restitution des biens confisqués pour des raisons politiques ou d’opinion.
Le chef de l’Etat a également noté la prise en charge des politico militaires pendant et après les assises du Dialogue National Inclusif pour faciliter leur réinsertion sociale ; la participation des politico militaires dans les diverses institutions de la transition.
Il a estimé qu’«au regard de ces actes, le gouvernement du Tchad a pleinement respecté sa part des engagements découlant de l’Accord de Doha», un accord de paix signé en août 2022 entre le gouvernement et une quarantaine de factions rebelles.
Le président a déclaré que, si au sortir des assises nationales, prévues par l’Accord, le premier défi était d’assurer la paix et la stabilité du pays, dans les faits, la paix a été sérieusement menacée au lendemain même du DNIS.
«Beaucoup, parmi nous et tout autour de nous, ont voulu faire retomber le pays dans la violence et l’abîme. Mais leur funeste dessein n’a pas pu se réaliser grâce (…) à la résilience du peuple tchadien et à la vigilance des Forces de Défense et de Sécurité», a-t-il indiqué.
Et de poursuivre, «oui, nous n’avons ménagé aucun effort pour barrer la route à ceux qui ont voulu mettre le pays à feu et à sang. Nous avons été fermes face à toutes les dérives, tout en tendant, constamment, notre main envers ceux de nos compatriotes qui veulent s’inscrire dans une logique de paix des braves».
Mahamat a soutenu que le dialogue, la réconciliation, le pardon, l’amnistie ont constitué une constance dans l’action des autorités dans la quête de la paix.
Le président a tenu son discours une année après l’entame de la seconde phase de la transition de deux ans, initiée par les assises nationales.