A travers la voix de l’ex-ministre Gabriel Dosseh-Anyron, la coalition DMP (Dynamique pour la majorité du peuple, somme de partis et d’OSC togolaises) a de nouveau réclamé ce 10 octobre un consensus politique national avant l’organisation de prochains scrutins au Togo.
La Présidence de la République togolaise avait assuré en avril 2023 de la tenue d’élections régionales et de législatives avant la fin de l’année 2023, mais c’est silence radio sur le sujet, à moins de trois mois de la fin de l’année civile en cours. Un statu quo qui inquiète la DMP, la frange de l’opposition radicale togolaise encore active sur le terrain depuis la présidentielle du 22 février 2020 (dont les résultats sont toujours rejetés par une bonne partie des opposants togolais).
«La DMP plaide vivement une énième fois pour l’ouverture d’un débat national autour des maux politiques majeurs de l’heure du pays, débat censé transcender nos différentes colorations politiques pour une alternance apaisée», a encore clamé ce 10 octobre Gabriel Dosseh-Anyron (ex ministre de la Culture entre 2005 et 2006 au Togo).
Depuis un trimestre, l’opposition togolaise réclame la mise en place d’une nouvelle CENI (Commission électorale), après l’expiration du mandat de l’actuel bureau de cette Commission, le règlement de la question des exilés politiques (depuis 2017 au Togo), ou encore l’élargissement de tous les détenus d’opinion et politiques derrière les barreaux depuis au moins 6 ans. La DMP est opposée par ailleurs à la prorogation du mandat de l’actuel Parlement togolais dont le mandat expire en décembre prochain. Depuis presque une décennie, l’opposition radicale togolaise n’a rencontré Faure Gnassingbé, officiellement en tête-à-tête et sur le sol togolais, qu’à deux reprises à Lomé: 2014 et 2019.