Le Maroc a présidé ce mercredi 11 octobre au Caire, en la personne de son ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, une session extraordinaire du Conseil de la Ligue des Etats arabes, consacrée à l’examen des actions politiques à entreprendre aux niveaux arabe et international, afin de mettre fin à l’escalade entre le Hamas et l’armée israélienne et cesser de prendre les civils pour cible.

Le chef de la diplomatie marocaine à l’ouverture de cette réunion que «le fait de cibler des civils de quelque partie que ce soit et les attaquer représente une source de préoccupation et nous amène à appeler à la nécessité de leur fournir une protection conformément au droit international, aux lois divines et aux valeurs humaines».

«Il n’est en aucun cas possible de séparer ce qui s’est passé des causes profondes qui ont constitué et continuent d’être un facteur majeur de l’explosion de la situation, notamment le blocage de l’horizon politique de la question palestinienne et la poursuite des violations systématiques par Israël, par des mesures unilatérales injustes à Al Qods et dans les territoires palestiniens occupés».

Il a rappelé à ce titre, que «le Roi Mohammed VI a déjà mis en garde à plusieurs reprises, contre la gravité de ces facteurs, condamnant fermement les incursions répétées menés par des extrémistes juifs à la mosquée Al-Aqsa, et averti que ces actions inacceptables alimentent l’extrémisme et favorisent une culture de l’extrémisme».

Les ministres arabes ont adopté à l’unanimité une résolution, dans laquelle, ils demandent «la cessation immédiate de la guerre israélienne contre la bande de Gaza et l’escalade dans la bande et ses environs » et appellent «toutes les parties à faire preuve de retenue » tout en mettant  en garde contre « les répercussions humanitaires et sécuritaires catastrophiques » de cette escalade. a confié à la presse, le secrétaire général adjoint de l’organisation panarabe, Hossam Zaki.

La Ligue a aussi «condamné les actes ayant pris pour cible les civils des deux camps et appelé à les protéger et les libérer», et exigé la levée immédiate du siège imposé à Gaza ainsi que «l’annulation des décisions injustes d’Israël de cesser de fournir l’eau et l’électricité à Gaza », appelant Israël à «autoriser immédiatement l’entrée de l’aide humanitaire, nourriture et carburant, y compris par l’intermédiaire des organisations des Nations Unies».

La Ligue arabe a également «mis en garde contre l’expansion de la spirale de violence et réitéré son appel à établir un Etat palestinien avec Al Qods-Est comme capitale».