La Banque mondiale et le groupe marocain OCP, leader mondial sur les produits phosphatés destinés au marché de la nutrition des plantes et des animaux, ont signé, mercredi, un accord de partenariat visant à ouvrir aux agriculteurs africains des perspectives d’amélioration de la productivité agricole et de la santé des sols au Bénin, en Guinée, au Mali et au Togo.
L’accord a été paraphé par Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, et Mostafa Terrab, PDG de l’OCP, dans le cadre des assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI qui se tiennent à Marrakech du 09 au 15 octobre 2023, selon un communiqué de la Banque mondiale.
Ce partenariat devrait favoriser la coopération et des programmes en faveur de 5 millions d’agriculteurs dans les pays concernés, couvrant une superficie de 10 millions d’hectares. Il vise à accélérer les investissements et les réformes pour rendre les engrais plus accessibles et abordables pour les agriculteurs.
Plus précisément, cet accord se concentre sur cinq domaines de coopération, notamment l’amélioration de la santé et de la fertilité des sols avec l’analyse de la cartographie numérique des sols, et des engrais adaptés ; l’établissement de Centres de technologie agricole et de services pour former et aider les petits exploitants agricoles.
D’autres domaines concernent le lancement d’un programme scolaire d’agriculture numérique ; le renforcement des capacités de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour opérationnaliser sa Feuille de route sur les engrais et la santé des sols ; et le soutien à l’établissement d’un Centre régional pour la santé des sols et la gestion de la fertilité en Afrique de l’Ouest.
«Ces projets constituent une étape importante pour libérer le potentiel de l’Afrique en matière de sécurité alimentaire mondiale» a déclaré Terrab.
Pour Diagana, l’OCP et la Banque mondiale «croient à la nécessité d’accélérer les réformes et les investissements pour une agriculture résiliente, promouvant le développement durable et la création d’emploi».
Il a noté que ce partenariat entre les deux institutions permet de traduire en actes la Déclaration de Lomé qui avait été approuvée en mai 2023 par les ministres de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire des pays membres de la CEDEAO.