Le nouveau président nigérian, Muhammadu Buhari accueille ce jeudi à Abuja, les dirigeants des différents pays confrontés à la menace de Boko Haram, pour améliorer les moyens de lutte de la coalition militaire régionale contre la secte terroriste.
Face à la menace grandissante que fait peser la mouvance islamiste sur la région du lac Tchad, les différents pays de la coalition militaire régionale ont décidé de se réunir dans la capitale nigériane afin de boucler les derniers préparatifs à l’instauration d’une nouvelle alliance régionale plus soudée.
Cette rencontre rassemble autour de la table des discussions, les chefs d’Etat du Niger, du Nigeria, du Tchad, du Cameroun et du Benin, les cinq pays formant la coalition régionale anti-Boko Haram.
Le mini-sommet a été précédé par des discussions préalables, entamées dès mardi, entre les dirigeants militaires des cinq pays de la région du lac Tchad. Deux jours ont été nécessaires aux ministres de la Défense et aux chefs militaires des armées des cinq pays pour se mettre d’accord sur les modalités d’instauration d’une nouvelle coalition militaire régionale.
D’après des sources informées à Abuja, cette nouvelle force aura le soutien de l’Union Africaine (UA). Elle sera aussi plus homogène que l’actuelle coalition militaire qui souffre d’une dispersion au niveau du commandement et des décisions stratégiques.
Pour mener à bien la mission de lutte contre la secte islamiste Boko Haram, les membres de cette force régionale prévoient de débourser quelque 30 millions de dollars durant les 12 prochains mois, pour la construction du nouveau siège de la force qui sera basé à Ndjamena au Tchad.
Le commandement de la force sera dirigé par un haut gradé militaire nigérian. Pour se faire, Buhari a ordonné le transfert du quartier général (QG) de son armée à Maiduguri, ville du nord-est du pays, le fief de la mouvance islamiste Boko Haram.