La Mission de stabilisation de l’ONU au Mali a annoncé avoir commencé ce 16 octobre à se retirer de deux de ses camps dans la région de Kidal, dans le nord du pays où elle était déployée depuis 2013, suite à une expansion terroriste et à une profonde crise multidimensionnelle.
«Dans un climat de haute tension, la Minusma a entamé le processus de retrait de ses camps dans la région de Kidal, en commençant par Tessalit et Aguelhok», a décrit la Mission dans un communiqué, ajoutant qu’elle pourrait accélérer son retrait d’un troisième camp, celui de Kidal.
La ville de Kidal est le fief de la rébellion à dominante touareg qui a repris les hostilités contre l’Armée nationale en août 2023 avec le début du retrait de la Mission de l’ONU (Minusma). L’Armée fait face à une reprise des hostilités des groupes séparatistes à dominante touareg et à une recrudescence des attaques du GSIM.
Lors d’une rencontre tenue vendredi 13 octobre avec le corps diplomatique à Bamako, le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a souligné «l’importance que le Gouvernement attache au respect du calendrier de retrait du 31 décembre 2023».
Le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, a assuré que l’Etat reprendrait le contrôle de tous les territoires qui lui échappent, en marge de célébrations de l’indépendance réduites à des cérémonies officielles dans un contexte de regain des tensions.
Le Mali est confronté depuis 2012 à la propagation jihadiste et à une profonde crise sécuritaire, humanitaire et politique. Les régions de Tombouctou et Gao ont été depuis août 2023 le théâtre d’une succession d’attaques contre les positions de l’Armée malienne et contre les civils.