Le gouvernement égyptien a annoncé jeudi, son intention de créer pour la première fois de son histoire, un fonds souverain afin de soutenir le développement économique du pays et permettre le captage des ressources financières inutilisées jusque-là.
Baptisé « Amlak » (Possessions), ce fonds souverain sera mis en place et géré par la banque étatique « National Investment Bank ». L’objectif escompté est d’encourager la diversification des investissements afin de soutenir le développement économique et social en Egypte.
Le projet a été annoncé jeudi au Caire, par le ministre égyptien de la planification, Ashraf El Araby. Dans un communiqué de presse, ce département explique les enjeux de la création du fonds souverain Amlak, mais il ne donne aucune précision quand à la date exacte de son lancement.
Concrètement le fonds souverain constituera une sorte de bras financier de l’Etat égyptien dans la réalisation des projets de grande envergure et qui exigent des fonds importants.
«L’objectif est de mettre en place un fonds d’investissement hautement efficace qui sera en mesure d’investir dans des mégaprojets, aux cotés des institutions financières et des fonds souverains arabes et internationaux», a précisé le ministre de la Planification.
Toutefois, le mystère plane toujours sur l’origine de l’argent qui alimentera le nouveau fonds souverain.
Les spécialistes estiment que le fonds sera dirigé principalement vers le secteur publique par conséquent un financement provenant de l’Etat égyptien ne serait pas à exclure.
Du côté des officiels égyptiens, on explique que le projet de fonds souverain s’inscrit parfaitement dans la politique entreprise par le gouvernement égyptien pour doper la croissance et le développement économiques du pays, dont l’économie a été gravement affectée par les troubles politiques et sociaux liés au printemps arabe.
Après plusieurs années de marasme économique, l’Egypte prévoit donc de rattraper son retard. En effet, de nombreux projets d’investissement et d’alliance économique ont vu le jour en Egypte durant ces derniers mois, à l’exemple de la signature, tout récemment, d’un traité de libre-échange avec d’autres pays africains.