La Banque Mondiale annonce dans ses dernières prévisions économiques, que la croissance économique en Afrique devrait fléchir durant l’année 2015, contrairement aux dernières années qui ont enregistré de forts taux de croissance dans plusieurs pays du continent.
Comme pour le monde entier, la Banque Mondiale a revu à la baisse ses perspectives de croissance pour le continent noir. Malgré un léger contraste entre les pays les moins avancés et ceux dont l’économie est plus solide, les prévisions de croissance pour 2015, sont d’une manière générale plus terne que pour l’année 2014.
Les deux principales raisons qui expliquent ces baisses de croissance sont le coup de mou enregistré par les grandes puissances économiques mondiales et la chute des prix des matières premières à l’échelle planétaire.
Les « locomotives » économiques mondiales telles que la Chine, le Brésil ou la Turquie, connaissent en effet une baisse de leur croissance économique. Connus comme étant de grands importateurs, ces pays freinent donc les échanges internationaux, notamment avec l’Afrique, à cause du recul de leurs importations.
Aussi, la chute des prix des matières premières comme le pétrole ou le gaz a fait baisser considérablement les revenus des grands pays pétroliers. Ainsi, les investissements de ces derniers se voient amoindris pour faire face à la baisse de leurs budgets.
Par ailleurs, certains spécialistes avancent également la hausse imminente des taux de la Reserve fédérale américaine comme une autre cause possible de la baisse de croissance des pays africains.En effet, si les Etats Unis venaient à augmenter leurs taux d’intérêt, les pays en voie de développement africains pourraient en pâtir car leurs futurs emprunts seraient alourdis par des charges d’intérêt plus importantes.
Ces aléas économiques mondiaux devraient donc considérablement ralentir l’expansion économique de certains pays africains. Cependant quelques rares régions du continent tirent leurs épingles du jeu. A l’exemple de l’Afrique subsaharienne dont les prévisions de la Banque Mondiale sont optimistes.