L’opposant ghanéen, Samuel Okudzeto Ablakwa a exigé une enquête pour situer les responsabilités suite au déplacement de près de 26.000 personnes, forcées d’évacuer leurs maisons dans l’Est du Ghana à la demande des autorités, en raison d’inondations provoquées par plusieurs jours de pluies diluviennes.
Depuis des mois, le Ghana connaît des précipitations imprévisibles qui, selon de nombreux scientifiques, sont le résultat du changement climatique.
Les agriculteurs ont vu leurs champs complètement détruits et les écoles ont fermé, après le débordement des deux barrages hydroélectriques, Akosombo et Kpong. Les zones les plus touchées sont Sogakope, Sege ou encore Mepe dans la région de la Volta. Les habitants ont dû être évacués vers des lieux de refuge.
«J’exigerai une enquête sur cette affaire, les responsables devront être jugés et, surtout, des réformes devront être mises en place pour éviter que cette situation ne se reproduise plus », a confié l’opposant Samuel Okudzeto Ablakwa.
De leur côté, les responsables de l’Autorité du fleuve Volta disent avoir prévenu les riverains il y a plusieurs mois, au sujet du processus du déversement des eaux des barrages, et de ce fait, ils ont organisé l’évacuation de la population assurant qu’aucun décès n’a été jusqu’ici déploré.
Le docteur Richard Selormey de l’association médicale du Ghana, alerte sur la forte probabilité que des épidémies de choléra et de typhoïde puissent se déclencher en raison «du rejet des eaux usées un peu partout», ajoutant que «les cas de paludisme peuvent également augmenter».
Il s’agit des pires inondations enregistrées dans cette région du Ghana depuis au moins 2010, selon la NADMO, l’organisation nationale de gestion des catastrophes du Ghana.