Malgré les multiples promesses au début de mandat du Président W. Ruto il y a 12 mois, le Kenya peine à relancer son économie pourtant très diversifiée et était l’économie la plus solide en Afrique orientale.
La monnaie kenyane, le shilling, a connu au lundi 23 octobre un nouveau plus-bas historique, s’échangeant désormais «à 150 shillings pour un dollar, soit un recul de 24% sur un an».
Pour ne rien arranger à ce tableau, le gouverneur de la Banque centrale du Kenya, Kamau Thugge, a confié ce 24 octobre que la monnaie du pays est «surévaluée depuis plusieurs années».
«Je pense que depuis plusieurs années maintenant, nous avons un taux de change surévalué au prix d’une perte de réserves internationales (de devises, ndlr)», a expliqué Thugge devant une commission parlementaire.
La dépréciation du shilling a des conséquences directes sur le quotidien des Kényans. Les importations du pays sont plus onéreuses, ce qui alourdit le poids de la dette extérieure du pays qui est «monté à plus de 10.100 milliards de shillings (64,4 milliards d’euros) à fin juin 2023», selon des chiffres du Trésor, «soit environ deux tiers du PIB (Produit intérieur brut)» de l’économie la plus dynamique d’Afrique orientale.
Depuis août 2022, les Kenyans vivent au rythme de l’introduction de nouvelles hausses d’impôts et taxes ayant pour finalité de donner un coup de fouet aux recettes publique de l’Etat, mais ces mesures sont perçus comme impopulaires par les redevables. Le pays projette une croissance de moins de 4,8% au titre de l’exercice 2023.