Sur les plus de 114 millions de personnes actuellement déplacées de force dans le monde, soit un record depuis 1975, on compte un nombre important de ressortissants de plusieurs pays africains, selon des statistiques livrées ce 25 octobre par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
«Le nombre des personnes déplacées à cause de la guerre, des persécutions, de la violence et des violations de droits humains dans le monde a probablement dépassé les 114 millions à la fin septembre 2023», a confié à Genève (Suisse) le HCR dans un communiqué.
Il y a 1,6 million de déplacés de plus en 2023 (à fin juin 2023) sur la planète qu’en 2022, souligne le HCR. Ce contingent des personnes déplacées est grossi essentiellement par les corollaires des meurtriers conflits en cours en Ukraine, au Soudan, en Birmanie, en République démocratique du Congo, en Afghanistan et par un «mélange de sécheresse, d’inondations et d’insécurité en Somalie», a encore détaillé l’institution onusienne.
«L’attention du monde est actuellement, à juste titre, tournée vers la catastrophe humanitaire à Gaza. Mais au niveau mondial, beaucoup trop de conflits sont en train de proliférer ou de s’intensifier, détruisant des vies innocentes et déracinant les populations», a mis en garde, Filippo Grandi, le patron italien du HCR.
Avant de lancer un énième cri du cœur: «Nous devons (…) travailler ensemble pour mettre fin aux conflits et permettre aux réfugiés et autres personnes déplacées de rentrer chez eux ou de recommencer leur vie».
Fin 2022, le nombre des personnes déplacées de force sur l’ensemble de la planète «était de 108,4 millions», selon des chiffres du HCR. Trois pays principalement concentrent actuellement l’essentiel du contingent des personnes déplacées dans le monde selon l’ONU: l’Afghanistan, la Syrie et l’Ukraine.
Les pays enregistrant le plus de réfugiés sont en ce moment l’Iran et la Turquie avec 3,4 millions chacun, l’Allemagne et la Colombie avec 2,5 millions chacune, et le Pakistan avec 2,1 millions d’âmes.