Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté ce lundi 30 octobre par 13 voix pour et 2 abstentions celles de la Russie et du Mozambique, la résolution 2703 sur le Sahara.
Cette résolution salue une nouvelle fois, les efforts du Maroc et soutient son initiative d’autonomie, mais elle pointe du doigt les obstacles dressés par l’Algérie et le Polisario dans le processus de règlement onusien du conflit et rappelle la nécessité d’organiser un recensement des habitants des camps de Tindouf.
Avant le vote, la Russie (membre permanent) et le Mozambique ont présenté des amendements lors de la discussion du projet de résolution pour inclure des passages hostiles au Maroc et favorables au Polisario, mais les Etats-Unis, porte-plume de ce texte, les ont rejetés en bloc dans leur projet mis «en bleu» et soumis au vote.
Dans sa résolution 2703, le Conseil de Sécurité a en effet, réaffirmé son soutien à l’initiative marocaine d’autonomie pour le Sahara la qualifiant de «base sérieuse et crédible» dans le processus du règlement du différend régional sur le Sahara marocain, comme il a salué «les efforts sérieux et crédibles du Maroc pour faire avancer le processus vers une résolution».
Les membres du Conseil ont aussi réitéré leur soutien aux efforts du Secrétaire général de l’ONU et de son Envoyé personnel pour le Sahara marocain, visant à faire avancer le processus de règlement politique notamment à travers les tables rondes, en vue d’aboutir à «une solution réaliste, pragmatique et durable, basée sur le compromis».
Le Conseil de sécurité a par ailleurs insisté sur la nécessité pour les parties au conflit, de respecter pleinement les accords militaires conclus avec la MINURSO en ce qui concerne le cessez-le-feu, la coopération avec la mission onusienne, la garantie de sa sécurité ainsi que sa liberté de mouvement, notamment à l’Est du mur de défense érigé par le Maroc.
Cette injonction s’adresse en premier chef, aux milices armées du Polisario qui, privées d’accès au poste frontière de Guergarate ainsi qu’au reste des provinces Sud du Maroc, font obstruction aux missions des casques bleus et à leurs déplacements dans les zones tampon, dans le but inavoué de contraindre l’ONU à prendre en compte leur réclamation d’un «référendum d’autodétermination» qui ne figure plus dans les résolutions de l’ONU depuis des années.
Le Conseil exige également la poursuite des consultations entre l’envoyé personnel du SG de l’ONU et les parties prenantes dans ce conflit, le Maroc, le Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie, bien que les dirigeants d’Alger continuent à revendiquer le statut d’observateur et refusent de participer aux tables rondes, comme ils rejettent tout recensement dans les camps de Tindouf.
A présent, les dirigeants algériens devraient broyer du noir après l’adoption de cette résolution qui n’est pas de leur goût et est plutôt favorable à la position du voisin marocain et aussi à cause du rejet des amendements de la Russie et du Mozambique favorables au Polisario.