La nébuleuse terroriste Etat Islamique (EI) a revendiqué mardi, les attaques terroristes perpétrées la veille, contre la garde nationale tunisienne, faisant plusieurs morts parmi les soldats tunisiens.
Dans un communiqué posté mardi sur son compte Twitter le groupe djihadiste EI a affirmé que les affrontements de lundi entre les gendarmes tunisiens et les combattants islamistes avaient été menés par « des soldats du califat ».
D’après le communiqué publié sur le réseau social, les attaques terroristes, menées à l’aide d’armes légères, ont visé deux sites militaires de la garde nationale tunisienne, l’un dans la région de Sidi Bouzid, au centre-ouest du pays, l’autre dans la zone frontalière de Jendouba, à l’ouest.
Selon les autorités tunisiennes, l’armée avait obtenu des informations faisant état d’une attaque en préparation dans la région de Sidi Bouzid. Par conséquent, pour étouffer l’affaire, la garde nationale a voulu piéger deux suspects lors d’un point de contrôle.Voyant qu’ils avaient été démasqués, les deux hommes ont alors ouvert le feu sur les gendarmes. Après un violent affrontement, les deux djihadistes ont réussi à s’échapper avant d’être rattrapés par la suite, par des unités de l’armée tunisienne.
La deuxième attaque, perpétrée plus tard dans la journée, a elle aussi entrainé la mort d’un gendarme, mais cette fois-ci, l’attaque a eu lieu dans la région de Jendouba, frontalière avec l’Algérie. Le ministère de l’Intérieur tunisien avait attribué lundi, par erreur, les attaques, non à l’Etat Islamique, mais plutôt à Okbaa Ibn Nafaa, groupuscule terroriste proche d’Al Qaida.
Depuis la révolution de 2011, la Tunisie est confrontée à la prolifération de groupes armés djihadistes dans la région. Malgré des centaines d’arrestations, les autorités ne parviennent toujours pas à neutraliser ces groupes terroristes. Plus de 70 agents de l’autorité ont ainsi été tués lors d’affrontements armés avec des combattants terroristes, notamment à la frontière avec l’Algérie.