Antananarivo, la capitale malgache, enregistrera ce samedi 4 novembre des manifestations aussi bien des partisans du président sortant que de ceux de l’opposition menée par le «Collectif des 10 candidats» à la présidentielle, rapporte la presse locale.
La tension reste tendue à Madagascar où ce Collectif poursuit ses manifestations qu’il qualifie de «pacifiques», à quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle prévue le 16 novembre prochain. Cette fois-ci, il compte se rassembler à la Place du 13 mai.
Les Onze candidats qui ont fait le choix de ne pas battre campagne électorale pour protester contre les manœuvres du pouvoir, ne veulent pas lâcher prise.
Le Collectif appelle, entre autres, à la disqualification du président sortant, Andry Rajoelina qui se porte candidat à sa propre succession, la restructuration de la CENI et la création d’une Cour électorale spéciale pour plus de transparence dans le processus électoral.
Il dénonce également des atteintes aux libertés, estimant que seuls les manifestations et les rassemblements des partisans de Rajoelina ne sont ni interdits ni réprimés.
Mercredi 1er novembre, le gouvernement a, dans un communiqué, exprimé «ses préoccupations face aux actions du collectif des 10 candidats tentant par tous les moyens de saboter le processus électoral en cours à Madagascar» et menacé ainsi la stabilité du pays. Pour les autorités, «ces candidats ont manifesté publiquement une volonté de renverser le pouvoir en place et d’entraver la tenue de l’élection présidentielle du 16 novembre 2023».
Le communiqué souligne aussi que la tentative de se rassembler à la place du 13 mai à Analakely, site interdit par le préfet de police, est un «acte de provocation inadmissible», rappelant que les candidats ont eu l’opportunité de s’exprimer lors de manifestations illégales à Antananarivo et lors des rassemblements au Coliséum à Antsonjombe.
Le gouvernement a profité de l’occasion pour appeler à la responsabilité collective afin de défendre la souveraineté populaire et le processus démocratique. Il a invité les acteurs politiques à ne pas compromettre les situations économique et sociale du pays.