Le président de la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), le principal parti de l’opposition au Zimbabwe, a annoncé ce dimanche 5 octobre, que son parti se «désengage du parlement et du Conseil» suite au rejet du recours de 14 de ses députés après leur révocation le mois dernier.
Début octobre 2023, Sengezo Tshabangu, qui s’est présenté comme le «Secrétaire général par intérim» de la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), a adressé une lettre au Président de l’Assemblée nationale prétendant que 15 députés avaient quitté la formation politique et par conséquent n’ont plus droit de siéger au Parlement.
Un Tribunal zimbabwéen vient de rejeter le recours déposé par 14 députés de l’Opposition après leur révocation le mois dernier.
Dans son arrêt, le magistrat de la Haute Cour d’Harare, Munamato Mutevedzi a déclaré que «les requérants n’ont pas produit les statuts de leur parti ni aucun document démontrant que M. Tshabangu n’a pas occupé le poste de Secrétaire général du parti».
Le président de la CCC de Nelson Chamisa, a dénoncé la décision de l’Assemblée nationale, soulignant que ses membres élus boycotteraient les activités du Parlement.
«Nous nous désengageons du Parlement et du Conseil jusqu’à ce que cette question soit résolue», a martelé Nelson Chamisa, alertant à ce sujet, la Société civile, ainsi que la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), l’Union africaine (UA), l’Union européenne (UE) et la communauté internationale.
La Commission électorale a reçu une lettre du Parlement déclarant les 15 sièges vacants et ouvrant la voie à des élections partielles qui pourraient offrir une majorité des deux tiers du Parlement au parti au pouvoir, la Zanu-PF.