La Tunisie a connu un ralentissement de sa reprise économique au premier semestre de cette année, indique la Banque mondiale (BM) dans l’édition automne 2023 de son Rapport de suivi de la situation économique du pays nord-africain.
Dans un communiqué publié lundi et faisant écho de ce rapport, il est indiqué que ce ralentissement est dû à une sécheresse persistante, aux défis de financement externe, à l’accroissement de la dette domestique d’importantes entreprises publiques, et aux obstacles réglementaires.
La croissance du PIB tunisien pour l’année 2023 est estimé à environ 1,2 %, en dépit des développements positifs que le pays a tout de même enregistrés, tels que l’amélioration des termes des échanges commerciaux et une reprise du secteur touristique.
Une prévision de croissance de 3 % en 2024 reste sujette à des risques liés à l’évolution de la sécheresse, des conditions de financement et du rythme des réformes, poursuit la même source.
Toutefois, pour le représentant résident de la Banque mondiale pour la Tunisie, Alexandre Arrobbio, «malgré les défis persistants, l’économie tunisienne montre une certaine résilience. L’augmentation des exportations du secteur textile, des industries mécaniques et de l’huile d’olive, associée à la croissance des exportations touristiques, a contribué à atténuer le déficit extérieur».
Et de poursuivre, «le renforcement de la concurrence, l’amélioration de l’espace budgétaire et l’adaptation aux changements climatiques sont des mesures essentielles visant à restaurer la croissance économique et à renforcer la résilience face aux futurs chocs économiques et climatiques».
Le rapport, publié sous le titre «Migration dans un contexte économique complexe», analyse le rôle croissant de la migration dans une perspective de développement. Il souligne que, ces dernières décennies, l’émigration est devenue vitale pour les Tunisiens confrontés à des difficultés économiques.