L’opération commando menée samedi 04 novembre, par des hommes armés à la prison centrale de Conakry a fait neuf morts dont 4 éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS), d’après un bilan provisoire établi lundi par le parquet général.
Trois personnes ont été tuées parmi les assaillants et deux individus à bord d’une ambulance ont également perdu la vie, selon le communiqué du parquet, faisant aussi état de 6 blessés par balles.
Des hommes lourdement armés avaient attaqué samedi matin la prison de Conakry, ce qui a permis l’extraction de prison de l’ancien Président Moussa Dadis Camara et de trois de ses codétenus condamnés à des peines de prison pour leur implication présumée dans l’affaire du massacre du 28 septembre 2009.
Dadis Camara, Moussa Tiegboro Camara et Blaise Goumou ont été arrêtés quelques heures après l’opération et reconduits en prison, alors que Claude Pivi, le quatrième évadé, est toujours en cavale.
Dans son communiqué, le parquet a annoncé en outre avoir instruit le procureur militaire d’engager l’action publique contre ces derniers pour des faits d’assassinat commis sur des agents des FDS dans l’exercice de leur fonction régalienne.
Dimanche soir, le président Mamadi Doumbouya a radié une soixantaine de militaires y compris Tiegboro Camara, Claude Pivi et Blaise Gomou et des agents de «l’Administration pénitentiaire pour manquements au service et faute lourde».
Le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, a reconnu que «le commando (avait) pu entrer (dans la prison) parce que des agents postés sur place les ont laissés entrer».
Le fils de Claude Pivi, seul détenu toujours en fuite et ancien homme fort de la junte ayant dirigé la Guinée de 2008 à 2009 sous le capitaine Dadis Camara, a été présenté par les autorités, comme la tête pensante de l’opération commando du 04 novembre.