Les cinq détenus tunisiens condamnés pour terrorisme qui s’étaient évadés de la prison de Mornaguia, à Tunis, ont été arrêtés par les autorités ce 7 novembre, après une semaine de cavale, a annoncé le ministère de l’Intérieur tunisien le même jour.
«Différentes unités de la sûreté nationale, de la Garde nationale (police) et de l’armée ont pu à 5H00 du matin (4H00 GMT), le 7 novembre, arrêter quatre terroristes récemment évadés», a précisé le ministère.
Les détenus s’étaient évadés de façon spectaculaire le 1er novembre de la plus grande prison de la Tunisie, à Mornaguia, au nord-ouest de Tunis, la capitale.
Le ministère tunisien de l’Intérieur a indiqué que «le premier terroriste dénommé Ahmed Melki a été arrêté le 5 novembre (dimanche) avec l’aide des citoyens du quartier Ettadhamen», un quartier déshérité et densément peuplé de Tunis.
Melki, surnommé « Le Somalien », a été impliqué notamment dans des assassinats de politiciens de l’opposition de gauche, en 2013 à Tunis, des meurtres revendiqués ensuite par des islamistes extrémistes.
Interpellé en 2014, Ahmed Melki a été le principal accusé pour le meurtre le 25 juillet 2013, du député de gauche, Mohamed Brahmi. Il a aussi été impliqué dans l’assassinat le 6 février 2013 à Tunis, de l’opposant de gauche, Chokri Belaïd.
Le Président Kais Saied avait dénoncé des complicités à l’intérieur et à l’extérieur de la Tunisie, et «une opération planifiée depuis des mois» pour expliquer leur évasion de la prison Mornaguia réputée être la plus sécurisée du pays. Le directeur de la prison et deux directeurs généraux du ministère de l’Intérieur ont été limogés suite à cette évasion.
Après la révolte de 2011 ayant provoqué la chute du défunt dictateur, Zine El Abidine Ben Ali, la Tunisie a connu un essor des groupes jihadistes avec des milliers d’islamistes tunisiens partis combattre en Syrie, en Irak et en Libye.