La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a publié mardi 07 novembre, un rapport dans lequel elle attire l’attention sur les nombreux défis financiers auxquels sont confrontés les 46 pays les moins avancés (PMA) du monde, et appelle ainsi à des actions urgentes de la communauté internationale.
Le rapport met, entre autres, en relief les déficits de financement vertigineux et la crise de la dette qui frappent ces nations les plus vulnérables du monde.
Les PMA sont confrontés à un coût annuel de 372 dollars par personne pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD). Par rapport à leur économie nationale, ces pays supportent le fardeau le plus lourd, en ce sens qu’à titre d’exemple, la promotion de la protection sociale et des emplois décents nécessiterait 45 % de leur PIB.
Pour accroître la marge de manœuvre budgétaire des PMA, la CNUCED appelle les donateurs bilatéraux à respecter leurs engagements en augmentant l’aide publique au développement (APD) pour atteindre les niveaux fixés dans les accords internationaux.
Concernant la crise de la dette, le rapport déplore son escalade qui entrave les dépenses publiques indispensables à la réalisation des ODD. Le service de la dette dans les PMA aurait grimpé en flèche pour atteindre 27 milliards USD en 2021, soit une augmentation stupéfiante de 37 % par rapport à celle de 20 milliards en 2020.
La CNUCED insiste sur la nécessité de trouver une solution durable à la crise de la dette, notamment par une meilleure gestion de celle-ci, par des contrats transparents et par la mise en place d’un mécanisme efficace de restructuration de la dette.
Le rapport suggère que les outils des banques centrales des PMA peuvent efficacement canaliser les flux financiers vers une transformation structurelle verte.
Il considère aussi que le lancement prochain du Fonds pour les pertes et les préjudices lors de la 28e conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP28) pourrait changer la donne pour les PMA, à condition qu’ils figurent parmi les principaux bénéficiaires de ce Fonds et que leurs besoins spécifiques soient pris en compte.
D’après la Secrétaire générale de la CNUCED, Rebeca Grynspan, le succès du Programme de développement durable à l’horizon 2030 est inextricablement lié aux progrès des pays les moins avancés.