L’ancien Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, condamné à la prison à perpétuité en Côte d’Ivoire pour «atteinte à la sûreté de l’État», a confié dans dimanche soir, qu’il a décidé de mettre «fin à son exil, entamé en 2019 pour contribuer à la réconciliation des fils et des filles de la Côte d’Ivoire».
«J’annonce ici et maintenant que je mets fin à mon exil, car il m’est pénible de vivre loin de ma terre ancestrale et natale d’Afrique», a déclaré Soro, dans une allocution de cinq minutes, publiée sur son compte X.
Soro qui affirme qu’on a «tenté » de l’arrêter à l’aéroport d’Istanbul le 3 novembre 2023 afin de l’extrader en Côte d’Ivoire, estime qu’il n’est «coupable d’aucun forfait», soulignant vouloir rentrer dans son pays sans donner de date, pour «contribuer à la réconciliation des fils et des filles de la Côte d’Ivoire».
Déjà en exil, Guillaume Soro avait été condamné en Côte d’Ivoire en juin 2021 à la prison à perpétuité pour «atteinte à la sûreté de l’État», accusé d’avoir voulu renverser en 2019, le régime de l’actuel président, Alassane Ouattara.
Ex-chef de la rébellion qui contrôlait la moitié Nord de la Côte d’Ivoire dans les années 2000, Guillaume Soro avait aidé militairement Alassane Ouattara à accéder au pouvoir lors de la crise post-électorale de 2010-2011 face au président sortant Laurent Gbagbo. Une crise qui avait fait au moins 3.000 morts.
Guillaume Soro était devenu le premier chef de Gouvernement d’Alassane Ouattara après l’arrivée de ce dernier au pouvoir, avant une rupture début 2019 entre les deux hommes, en raison des ambitions présidentielles de Soro.