Les quatre principales raffineries du Nigeria vont reprendre leurs activités en juillet prochain, selon le porte-parole de la compagnie nationale de pétrole (NNPC), Ohi Alegbe.

A l’arrêt depuis deux ans pour des raisons de maintenance, ces raffineries devraient reprendre la production de 445.000 barils de carburant par jour, en tout, dès qu’elles auront été livrées en pétrole brut, a ajouté Ohi Alegbe.

Depuis que ces installations pétrolières font l’objet de maintenance, il y a deux ans, le Nigeria, s’est vu dans l’obligation d’importer la quasi-totalité de sa consommation de carburant.

Une situation qui a couté chère à l’Etat dans la mesure où, pour garantir un prix correct et unique pour tous les citoyens, le gouvernement a dû subventionner le pétrole. Les subventions payées aux importateurs et distributeurs d’essence devaient pallier, entre autres, les coûts de transport vers l’intérieur du pays.

Selon certains experts, le but du gouvernement était que tout le monde se sente traité de la même manière où qu’il vive. Seulement, des commerçants de pétrole se seraient enrichis à travers ce procédé, en fraudant au niveau du calcul de la compensation ou encore au niveau des quantités de pétrole livrées. Ces arnaques ont été, entre autres, à l’origine, selon ces experts, de la pénurie d’essence sans précédent qu’a connu le pays ces dernières semaines.
Toujours est-il que le nouveau président Muhammadu Buhari qui a fait de la crise énergétique une des priorités de son mandat, a promis s’employer à nettoyer le système en général et peut-être à revenir sur les subventions du pétrole.

Des mesures qui ne feront que ranimer la confiance perdue des investisseurs étrangers qui dénoncent haut et fort la corruption largement répandue dans le pays.

La remise en marche des raffineries est déjà une bonne nouvelle pour la population. Elle améliorera l’approvisionnement du pays en produits pétroliers de façon considérable, rassure Ohi Alegbe.

Premier producteur de pétrole en Afrique, l’Angola extrait deux millions de barils de brut par jour.