Le président du Conseil constitutionnel du Sénégal, Mamadou Badio Camara a vanté ce lundi 13 novembre, la fiabilité et la performance du système électoral sénégalais, lors de la cérémonie de prestations des serments par la nouvelle équipe de la Commission électorale nationale autonome (CENA).
«Le dispositif électoral, quoiqu’on dise, est fiable et performant, au constat d’un élément factuel et donc objectif qui est le suivant: il a permis, sur les quatre dernières élections présidentielles de 2000, 2007, 2012 et 2019, de porter à deux reprises à la magistrature suprême les chefs de l’opposition de l’époque», a-t-il rappelé devant les nouveaux membres de la CENA.
Dans cette chaîne électorale dont chaque maillon est devenu indispensable, la CENA occupe une «place privilégiée» et joue «un rôle prépondérant», au regard de ses attributions légales, a encore fait remarquer le Président du Conseil constitutionnel.
Mamadou Badio Camara a aussi salué la diversité caractérisant la nouvelle équipe, notant que la CENA est ainsi l’un des garants de la sincérité et de la transparence du processus électoral à l’occasion de la prochaine présidentielle de 25 février 2024 au Sénégal.
Une Cour ouest-africaine de la CEDEAO a fixé au lundi 17 novembre la date de sa décision sur la demande de réintégration de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko sur les listes électorales.
Un juge de Ziguinchor au sud du Sénégal, avait annulé le 12 octobre 2023 la radiation qui empêche Sonko, troisième de la présidentielle de 2019, d’être candidat au scrutin de 2024.
Sonko, 49 ans, a été déclaré coupable le 1er juin 2023 «de débauche de mineure» et condamné à deux ans de prison ferme. Ayant refusé de se présenter au procès qu’il dénonçait comme un complot pour l’écarter de l’élection, il a été condamné par contumace après s’être exilé à l’étranger.