Les auteurs de la mort d’au moins 70 personnes, en majorité des enfants et des personnes âgées, dans des «tueries» commises début novembre à Zaongo, dans le centre-nord du Burkina Faso, demeurent «inconnus», a annoncé ce 13 novembre le Procureur Simon Gnanou.
Ces massacres, perpétrés le 5 novembre, ont fait environ 70 victimes, «essentiellement des enfants et des personnes âgées», a indiqué le Procureur près le tribunal de Grande instance de Kaya, Simon B. Gnanou, dans un communiqué, précisant que «les auteurs des atrocités demeurent pour le moment inconnus»
Selon le parquet, la suite des investigations permettra de préciser le nombre exact de morts, de blessés et éventuellement de personnes disparues. Dimanche 12 novembre, l’Union européenne avait évoqué ce massacre, appelant les autorités burkinabé à «faire toute la lumière» sur ces actes.
Depuis 2015, le Burkina est pris dans une spirale de violences perpétrées par des groupes terroristes affiliés à l’Etat islamique et à Al-Qaïda. Ces violences ont fait plus de 16.000 morts civils et militaires depuis 2015, dont plus de 5.000 depuis le début de l’année 2023, selon l’ONG Acled.
Arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en septembre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré a signé en avril 2023 un décret de «mobilisation générale» d’une durée d’un an, permettant si besoin la réquisition des «jeunes de 18 ans et plus» pour lutter contre les jihadistes.