Les élections communales en Guinée, prévues initialement en mars 2016, ont été reportées à une date ultérieure qui sera fixée ce lundi 22 mars, conjointement par le gouvernement et l’opposition. Les élections présidentielles sont maintenues pour octobre 2015.
Le samedi 20 juin dernier, pouvoir et opposition se sont réunis en assemblée plénière à Conakry et ont décidé ensemble de l’annulation de la date des élections communales, sous réserve de la validation de cette décision par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
«Il y a eu des accords sur un certain nombre de points, notamment l’annulation concernant uniquement les élections communales», a noté le ministre de la Justice, Me Cheick Sako, qui a demandé à la CENI de valider à cette proposition «sans violer la loi.»
Cheick Sako a tenu aussi à préciser que «la présidentielle, on n’y touche pas. L’élection présidentielle qui est prévue le 11 octobre est maintenue.
Le premier pas engagé par le pouvoir et l’opposition dans la recherche des solutions à la crise politique qui secoue le pays ces derniers temps, a été fortement salué par la communauté internationale.
Le représentant Spécial de l’ONU en Afrique de l’Ouest, Mohamed Ibn Chambas a annoncé à ce titre, la disponibilité de la communauté internationale d’accompagner le processus de dialogue en Guinée afin de trouver les moyens d’aider le pays à organiser des élections crédibles, inclusives et transparentes.
Reste maintenant à savoir si la nouvelle date des élections communales interviendra avant la présidentielle comme ne cesse de le réclamer l’opposition. Celle-ci tient mordicus à cette programmation dans le calendrier électoral. D’après son porte-parole, Aboubacar Sylla, s’appuyant sur une mission d’évaluation des Nations unies, «il est parfaitement possible, à 45 jours, d’organiser cette élection». Tout en garantissant «un minimum de transparence, d’équité et de crédibilité» à l’élection présidentielle d’octobre.
La rencontre prévue ce lundi, entre les deux parties, pour déterminer justement cette date, s’avère stratégique pour la suite de la situation politique en Guinée Conakry.