Alors que la Cour suprême au Sénégal devrait statuer, ce vendredi 17 novembre, sur le cas du détenu Ousmane Sonko, l’opposition a décidé de descendre dans la rue pour manifester son soutien à cet opposant et réclamer sa participation à l’élection présidentielle de février 2024.
La plus haute juridiction s’apprête en effet, à rendre son verdict concernant le retrait des listes électorales de l’opposant. Pour rappel, l’Etat avait radié l’opposant de ces listes électorales à la suite d’une condamnation dans une affaire de mœurs, mais le tribunal de Ziguinchor avait ordonné, par la suite, son rétablissement. La décision de la Cour suprême est capitale puisque la candidature de Sonko à la magistrature suprême en dépend.
Ce vendredi, la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao), saisie par la défense de Sonko, devrait également se prononcer sur la dissolution du parti de l’opposant (Pastef) par les autorités sénégalaises et la réintégration de Sonko sur les listes électorales.
Plusieurs voix se sont levées au sein de l’opposition pour encourager les Sénégalais à manifester étant donné que cette journée de vendredi est «décisive» sur le sort de Sonko.
«Nous appelons à une mobilisation très tôt vu qu’à 9h du matin la Cour de justice de la Cédéao doit statuer sur le cas d’Ousmane Sonko avant la Cour suprême à 11h» a fait part un membre de la coalition Yewwi Askan Wi, lors d’une conférence de presse tenue jeudi 16 novembre.
Depuis sa cellule, Sonko a lui-même aussi, à travers une lettre, invité «tous les Sénégalais (…) à se préparer et se tenir debout ce 17 novembre pour préserver notre démocratie».
«Je continue à réclamer ma libération, car cette arrestation n’est, en fait, qu’une prise d’otage politique, pour empêcher ma candidature à la présidentielle de février 2024 et pour freiner l’élan d’adhésion et de prise de conscience des Sénégalais, dont les symboliques sont les foules immenses que nous drainons partout et qui sont insupportables pour ce régime en chute libre», a-t-il, entre autres, indiqué.
La participation de Sonko à la présidentielle est ainsi suspendue aux décisions de la Cour suprême sénégalaise et de la Cour de justice de la Cédéao.