Le président de transition au Niger, le général Abdourahamane Tiani a installé ce jeudi 16 novembre, deux nouveaux organes de la Transition créés récemment à savoir : la Cour d’Etat et la Commission de lutte contre la corruption.
Lors de deux cérémonies retransmises en direct à la Télévision publique, les membres des deux institutions ont prêté serment devant le général Tiani dont c’était la première apparition publique depuis qu’il a renversé le Président élu Mohamed Bazoum le 26 juillet.
La Cour d’Etat, dirigée par le magistrat Abdou Dan Galadima, remplace la Cour de Cassation et le Conseil d’Etat dissouts après le coup d’Etat, selon l’ordonnance qui organise les pouvoirs publics pendant la période de Transition avant la tenue d’élections à une date non encore déterminée.
La Commission de lutte contre la corruption a quant à elle pour mission principale le recouvrement de tous les biens publics illégalement acquis et/ou détournés. Elle est composée de magistrats, d’officiers de l’Armée et de la Police, ainsi que de représentants de la Société civile.
En août 2023, le régime militaire avait annoncé son intention de poursuivre l’ex-président Bazoum pour «haute trahison et atteinte à la sûreté» du pays.
Le Niger fait l’objet, depuis le coup d’Etat, de lourdes sanctions économiques et financières imposées par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Cet embargo provoque une forte hausse de l’inflation et des pénuries de certains produits de base, dont des médicaments. L’ONU a annoncé la reprise ce 15 novembre de ses vols humanitaires au Niger, suspendus après le coup d’Etat du 26 juillet, permettant ainsi la livraison mensuelle de près de 2,4 tonnes de fournitures médicales, ainsi que les évacuations médicales et du personnel humanitaire.