La rareté du poisson est la «cause principale» de l’émigration irrégulière des jeunes en direction surtout des îles Canaries, a déclaré ce 21 novembre, le chargé de campagne océan à ‘Greenpeace Afrique’, Abdoulaye Ndiaye, à Mbour (Thiès, Ouest).
«La cause principale de (l’émigration irrégulière), c’est le manque de poisson. La pêche ne nourrit plus son homme», a-t-il souligné, lors de la célébration de la Journée mondiale de la pêche, au quai de Mbour.
«Partout au Sénégal, aujourd’hui les sorties de pêche sont devenues minimes. Et la situation à Mbour est la même qu’à Joal, Cayar, Saint-Louis et dans tous les foyers de pêche au Sénégal», a fait remarquer le responsable à Greenpeace Afrique.
Pour trouver des solutions aux maux dont souffre le secteur de la pêche, la Coalition nationale pour une pêche durable (CNPD), une entité regroupant aussi bien des organisations professionnelles de la pêche artisanale et de la pêche industrielle, a tenu dimanche et lundi 20 novembre des «Concertations nationales» sur les problématiques de la pêche pour «diagnostiquer en profondeur le secteur des pêches et de proposer des solutions réalistes et durables pour améliorer ses performances et limiter la participation des pêcheurs à l’émigration irrégulière».
Selon les autorités espagnoles, le nombre de migrants arrivés depuis le début de cette année aux Canaries a dépassé celui de 2006, année d’une crise migratoire record vers ces îles espagnoles situées au large de l’Afrique occidentale.
Selon des chiffres officiels publiés jeudi dernier dans un rapport du ministère de l’Intérieur des Canaries, entre le 1er janvier et le 15 novembre 2023, 32.436 migrants ont débarqué dans l’archipel espagnol, contre un total de 31.678 sur l’ensemble de l’année 2006, Le nombre de migrants clandestins recensés en 2023 représente un bond de 118% par rapport à la même période en 2022.