Le ministre français délégué au Commerce extérieur, Olivier Becht a assuré le mercredi 22 novembre, que «la France n’est absolument pas chassée d’Afrique, contrairement à ce que véhiculent certains médias», appelant les entreprises françaises à poursuivre et renforcer leurs investissements sur le continent.
«Contrairement à ce que véhiculent certains médias, et notamment les réseaux sociaux, la France n’est absolument pas chassée d’Afrique et nous ne sommes pas du tout en déclin», a encore assuré Olivier Becht, avant son départ en compagnie d’une dizaine de PME, pour une visite de deux jours à Lagos, au Nigeria, où seront signés de «plusieurs contrats» entre les deux pays.
Le Nigeria est «le premier partenaire commercial de la France en Afrique subsaharienne et une centaine d’entreprises françaises» y sont présentes, selon le ministère français du Commerce extérieur.
Depuis sa première élection en 2017, le Président français Emmanuel Macron a tenté de prendre un nouveau cap en Afrique, annoncé dans son discours à Ouagadougou, l’année de son arrivée au pouvoir puis réitéré en février 2023, pour mettre fin aux relations asymétriques et paternalistes de la France avec des pays du continent africain.
Cependant, les coups d’Etat au Mali (août 2020, et mai 2021), au Burkina Faso (janvier et septembre 2022) puis au Niger (juillet 2023) ont précipité le divorce de ces pays avec Paris. Les juntes militaires parvenues au pouvoir dans ces pays ont poussé dehors l’Armée française, marquant la fin d’une ère, après une décennie d’intervention anti-jihadiste de l’armée française dans la région.
Alors que l’Armée française a été contrainte de se retirer du Niger, du Mali et du Burkina Faso, «l’influence de la France aujourd’hui, comme d’ailleurs de beaucoup d’autres puissances, passe par l’économie», a affirmé Olivier Becht.