La coopération judiciaire entre le Maroc et la France est remise sur la bonne voie, mettant définitivement fin à une brouille diplomatique qui a perturbé pendant un an, les excellents rapports qui lient les deux pays à tous les niveaux et dans tous les domaines.
L’Assemblée nationale française a en effet adopté, ce mardi 23 juin, par 33 voix pour et 4 contre, le projet de loi relatif au protocole additionnel à la convention d’entraide judiciaire en matière pénale entre Rabat et Paris.
L’adoption de ce texte signé le 6 février 2015 à Rabat par les ministres marocain et français de la justice, «est le résultat d’une forte volonté politique commune et de l’attachement à la relation d’amitié franco-marocaine», a déclaré Annick Girardin, secrétaire d’Etat français au développement et à la Francophonie.
Girardin qui présentait le projet de loi devant les députés, a affirmé à ce propos, que le Maroc est « un pôle de stabilité dans un monde arabe déchiré par les conflits », précisant que les élus de la République en ont parfaitement conscience.
Pour la présidente de la commission des Affaires étrangères et rapporteur du projet de loi, Elisabeth Guigou, ce texte a été adopté dans le but de rétablir au plus vite « les relations exceptionnelles qui existent depuis toujours » entre la France et le Maroc.
L’adoption du protocole additionnel, a-t-elle assuré, véhicule un message politique de confiance à l’adresse du Maroc compte tenu des importantes réformes engagées dans le sillage de la nouvelle Constitution de 2011.
Il s’agit, a-t-elle souligné, d’un « acte de confiance dans la capacité des institutions judiciaires de nos deux pays à dialoguer en bonne intelligence pour une meilleure administration de la justice et pour que la coopération judiciaire soit à la hauteur de notre coopération dans d’autres domaines ».
Par ailleurs, d’autres élus ont mis l’accent sur le rôle du Maroc en tant que partenaire incontournable et précieux de la France dans le règlement des crises régionales notamment au Sahel, en Libye et au Proche-Orient, ainsi que dans la lutte contre la menace terroriste et la criminalité transnationale.