Depuis son exil turc, l’ex-président guinéen, Alpha Condé, a réagi ce mercredi 22 novembre, auprès de nos confrères de «Jeune Afrique» autour de la nouvelle poursuite judiciaire lancée à son encontre au début de cette semaine.
L’actuel Garde des Sceaux sous le pouvoir de Transition de Mamadi Doumbouya, Charles Wright, a ordonné au Procureur général de Conakry, Y. Conté, d’ouvrir une information judiciaire à l’encontre d’Alpha Condé et de Moussa Mara, plus connu sous le pseudonyme d’«El Sissi», figure de proue du parti de Condé, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG).
Les deux personnalités sont poursuivies pour des faits présumés de «trahison, association de malfaiteurs et complicité de détention illicite d’armes et de munitions», des chefs d’inculpation qui ont mis en grande colère le patron du RPG.
Depuis le lieu de son exil en Turquie, Alpha Condé ex-Président en exercice de la CEDEA, a estimé que «personne ne va plus se laisser distraire par cette énième bouffonnerie, le pouvoir de Transition en Guinée ne sait plus où donner de la tête».
La mauvaise passe que traverse le RPG depuis septembre 2021, l’a amené à se rapprocher de l’UFDG plus influent parti de l’opposition sous les deux quinquennats d’Alpha Condé. Les deux formations sont vent debout contre la conduite de la Transition guinéenne et réclament la libération de tous les détenus politiques, ainsi que la liberté d’incarner l’opposition dans ce pays d’Afrique occidentale.
Le pouvoir Doumbouya, au nom de la préservation de l’ordre public, a dissout ces derniers mois, les ailes marchandes de l’UFDG et opère un contrôle strict de toutes les manifestations. Plusieurs leaders du RPG demeurent par ailleurs sous contrôle judiciaire pour des faits liés à la gouvernance sous leur formation politique.