Le Président de la Transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a procédé jeudi 23 novembre, au lancement de la première raffinerie d’or du pays, dont il fiat «une question de souveraineté nationale».
«C’est une question de souveraineté d’abord. Nous sommes un pays producteur d’or, mais nous n’avons pas de contrôle sur l’or que nous produisons. Il ne s’agira plus pour nous, d’amener notre or à l’extérieur pour le raffiner», a déclaré le capitaine Ibrahim Traoré après avoir posé la première pierre de la future usine.
«Cette raffinerie qui sera réalisée dans le cadre d’un partenariat stratégique avec un promoteur malien, aura une capacité d’affinage de 400 kilogrammes d’or/jour, soit 150 tonnes d’or par an et sera bâtie sur une superficie de 5 hectares», a déclaré le ministre burkinabè des Mines, Simon-Pierre Boussim.
Selon les chiffres du ministère des Mines, au 31 décembre 2022, le pays comptait onze mines d’or industrielles, dont la production s’élevait au 31 décembre 2022, à 57,674 tonnes d’or contre 66,858 tonnes en 2021, tandis que la production artisanale d’or déclarée, était de 457 Kg en 2022 contre 266 Kg en 2021.
Les recettes directes du secteur aurifère dans le budget de l’Etat sont passées de 430,916 milliards de FCFA (718 millions de dollars) en 2021 à 540,984 milliards de FCFA (902 millions de dollars) en 2022, soit une augmentation de 110,068 milliards de F CFA (183 millions de dollars) en valeur absolue, selon les chiffres fournis par le ministère des mines.
Cependant, depuis 2015, le Burkina Faso est confronté à un défi sécuritaire qui entrave l’activité économique en général et minières en particulier.