Le Sénégal et la Guinée-Bissau ont procédé, jeudi 23 novembre à Dakar, à l’installation d’un Comité technique mixte de «réaffirmation de la frontière commune, dans le cadre de la gestion concertée des frontières telle que recommandée par l’Union Africaine».
«Une Commission mixte paritaire de vingt-six membres doit procéder à ce qu’on appelle la réaffirmation de la frontière commune qui s’inscrit dans le cadre de la gestion concertée des frontières telle que recommandée par l’Union africaine», a affirmé le vice-amiral Ibrahima Wade, président de la Commission nationale de gestion des frontières du Sénégal.
Ibrahima Wade assure que «cette Commission sera capable d’initier et de mettre en œuvre des actions conjointes de règlement pacifique des litiges, de renforcement de la paix, de la sécurité, (…) de nos espaces frontaliers pour une intégration et une cohabitation réussie de nos peuples».
«Cela permettra de faire de cette frontière un espace maitrisé et encadré par les autorités des deux Etats au bénéfice des populations qui s’activent dans la pêche, l’agriculture, le commerce», ajoute le responsable sénégalais.
De son côté, le ministre bissau-guinéen chargé de l’Administration territoriale et du Développement local, Jorge Antonio Dacruz Almeida a salué la «détermination des deux pays à réaliser cette mission en conformité avec les orientations de l’Union africaine».
La création de cette commission intervient alors que les deux pays se disputent le contrôle d’une zone maritime de 9.838 km², riche en ressources halieutiques et pétrolifères.
En septembre dernier, la Guinée-Bissau et la Guinée-Conakry voisine, avaient mis en place une commission technique mixte visant à clarifier les frontières communes, dans un contexte de conflits entre pêcheurs des deux pays, afin d’atténuer les tensions.