Un Rapport de l’Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée (GI-TOC) révèle que l’Afrique du Sud fait face à une recrudescence alarmante du trafic des drogues dures, notamment la cocaïne et l’héroïne, impliquant des réseaux criminels locaux et internationaux très actifs dans le pays arc-en-ciel.
«L’Afrique du Sud se classe au premier rang en Afrique australe pour le commerce de la cocaïne et au quatrième rang pour l’héroïne», a souligné l’organisation dans son rapport, notant que le pays est devenu l’un des plus grands marchés de consommation de drogues dures en Afrique.
«Pour la cocaïne, l’Afrique du Sud dispose d’un marché intérieur en pleine croissance ainsi que de connexions avec des réseaux opérant depuis l’Europe, Hong-Kong et l’Australie», relève le rapport.
Selon la GI-TOC, la corruption policière galopante, l’existence d’infrastructures de transport adéquates et le manque de ressources en matière de contrôle des drogues constituent les facteurs majeurs qui facilitent le transit de la drogue via les ports sud-africains.
L’Afrique du Sud est considérée comme une plaque tournante du trafic international de stupéfiants. En octobre 2023, trois interventions policières distinctes ont permis de découvrir des quantités de cocaïne d’une valeur de plus de 11 millions de dollars (200 millions de rands) dans les provinces du KwaZulu-Natal et du Cap Oriental.
Durement frappée par la Covid-19, l’Afrique du Sud avait connu une hausse continue du chômage entre juillet 2020 et décembre 2021, atteignant selon les chiffres officiels, le niveau record de 35,3% au 4ème trimestre de 2021, durant lequel le variant Omicron s’est largement propagé dans le pays.
Le taux de chômage s’est ensuite établi à 31,9% de la population active au 3è trimestre 2023, contre 32,6% au trimestre précédent, selon des données publiées mardi 14 novembre par l’Agence sud-africaine de statistiques (Stats SA).