L’exécutif togolais a fixé ce 27 novembre un nouveau cap pour la tenue des prochaines élections législatives et des premières régionales du pays, censées parachever le processus de la décentralisation enclenché en juin 2019.
Le 26 avril 2023, le président Faure Gnassingbé avait promis dans un discours à la Nation, la tenue des législatives et des régionales avant la fin de l’année 2023.
Ce 27 novembre, un communiqué du Conseil des ministres tenu ce 25 novembre mais rendu public seulement ce lundi, précise que le «Président de la République a instruit le Gouvernement de prendre sans tarder, toutes les mesures pour permettre d’organiser les prochaines élections (législatives et régionales) au plus tard à la fin du premier trimestre de l’année 2024».
Les dernières élections législatives au Togo ont été tenues le 20 décembre 2018. Elles avaient été boycottées par la frange radicale de l’opposition togolaise, qui «estimait leur organisation non inclusive».
L’actuel fichier électoral togolais issu du recensement organisé du 29 avril au 14 juin 2023 sur toute l’étendue du territoire national, compte «4,2 millions d’électeurs» selon la Commission électorale (CENI).
Ce fichier a été audité du 20 au 27 octobre 2023 par des experts de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), qui ont conclu que ce fichier est «suffisamment fiable (…) pour permettre la tenue des prochaines élections régionales et législatives dans les conditions de confiance».
Une conclusion critiquée au vitriol par une kyrielle d’opposants togolais, estimant que l’OIF «a livré son expertise en catimini, sans avertir la classe de l’opposition».
Les élections organisées sous les mandats du président Faure Gnassingbé, l’actuel doyen des Chefs d’Etat en Afrique occidentale, sont systématiquement critiquées par l’opposition togolaise, elle-même profondément divisée.