Les attaques qui ont fait 13 morts la veille dans les rangs de l’Armée loyale au pouvoir, ont été orchestrés par d’autres militaires «qui ne sont pas loyaux envers le gouvernement et le Président» de la république du Sierra Leone, a annoncé ce lundi 27 novembre, le porte-parole de l’Armée, le colonel Issa Bangura.
«Certains membres du personnel militaire ne sont pas loyaux envers le Gouvernement et le Président, malgré le serment qu’ils ont prêté», a déclaré à la presse, le porte-parole de l’Armée.
«Nous avons lancé une chasse à l’homme pour retrouver tous ceux qui sont impliqués dans l’attaque et parmi lesquels se trouvent des soldats en activité ou à la retraite», a précisé le colonel Bangura.
Il a en outre indiqué, qu’une vingtaine de soldats avaient été tués et 8 autres grièvement blessés dans les combats, principalement en défendant les casernes.
Très tôt ce matin du dimanche 26 novembre, dans le quartier de Wilberforce, où se trouve l’une des principales casernes du pays, «des individus non identifiés ont tenté de forcer l’armurerie militaire de la caserne de Wilberforce», précisent les mêmes sources.
Un couvre-feu diurne a été instauré à la suite de cette attaque, indique dans un communiqué, le ministre de l’Information et de l’Education civique, Chernor Bah.
Les attaques de ce dimanche 26 novembre, surviennent dans un contexte de récentes tensions politiques en Sierra Leone, provoquées par les élections présidentielle et générales de juin 2023.
A l’issue de ces scrutins, le président sortant, Julius Maada Bio, élu une première fois en 2018, avait été réélu dès le premier tour, avec 56,17% des voix selon les résultats publiés par la Commission électorale, mais vivement contestés par l’opposition durant de longues semaines.