L’Instance supérieure indépendante pour les élections en Tunisie (ISIE) a annoncé ce mardi 28 novembre, que les demandes de 7.205 candidats ont été acceptées pour se présenter aux élections locales, prévues le 24 décembre prochain.
«6.177 candidats se présenteront directement aux élections, alors que 1.028 candidats porteurs de handicaps se présenteront au tirage au sort», a déclaré le président de l’ISIE, Farouk Bouasker, lors d’une conférence de presse tenue dans la capitale Tunis.
Le chef de l’ISIE a ajouté que «22,1% des candidats sont des jeunes de moins de 35 ans, alors que le pourcentage des femmes est de 13,3% du total des candidats», ajoutant que «les électeurs concernés par ces élections sont 9.079.271 électeurs à l’intérieur de la Tunisie».
Depuis le 25 juillet 2021, le pays traverse une crise politique, suite à des mesures d’exception prises par le Président, Kaïs Saïed, notamment avec la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature et du Parlement, l’adoption de lois par décret présidentiel, l’approbation d’une nouvelle Constitution par référendum en juillet 2022 et l’organisation d’élections législatives anticipées en décembre de la même année, et en janvier de l’année 2023. Tout un processus n’incluant pas les Tunisiens de l’étranger.
L’organisation des élections locales intervient après la tenue d’un référendum sur la Constitution, la fin de l’élection de la première Chambre du Parlement (l’Assemblée des représentants du peuple, qui compte 217 membres) début 2023 et la formation d’un nouveau Gouvernement, dirigé par Ahmed Hachani, en août dernier.
Par ailleurs, la Tunisie, en proie à une grave crise financière, négocie depuis plusieurs mois avec le Fonds monétaire international (FMI) un prêt de près de deux milliards de dollars, mais les discussions entre les deux parties semblent faire du surplace depuis un accord de principe annoncé mi-octobre 2023.