Le Togo a enregistré cette année, «31 morts, 29 blessés et 3 disparus» dans des incidents «terroristes», a révélé lundi 27 novembre, la ministre togolais de la Communication et Porte-parole du gouvernement, Yawa Kouigan, dans une déclaration à la télévision d’Etat TVT.
«Notre pays a connu une attaque par embuscade, 11 accrochages avec les groupes armés terroristes, 9 explosions d’EEI (Engins explosifs improvisés) et 20 découvertes et neutralisations d’EEI», a encore détaillé la ministre Kouigan.
Selon la ministre, «la première attaque terroriste» a eu lieu à Sanloaga dans la préfecture de Kpendjal en novembre 2021, et «a été suivie de plusieurs incursions et incidents dans la Région des Savanes, dans le nord du pays», près de la frontière avec le Burkina Faso.
Les régions septentrionales du Bénin, du Togo et du Ghana subissent des attaques et des incursions de groupes terroristes qui prospèrent dans la bande du Sahel et cherchent à descendre vers le sud.
Le Président togolais, Faure Gnassingbé, avait indiqué en avril 2023 que les terroristes avaient fait environ 140 morts, dont quelque 100 civils, depuis leurs premières attaques en novembre 2021 dans le pays.
La sécurité sera au centre des préparatifs pour les prochaines élections législatives et régionales qui devraient se tenir «au plus tard à la fin du premier trimestre 2024», a annoncé Yawa Kouigan.
L’opposition continue de dénoncer «l’opacité» sur la situation sécuritaire et les obstacles à la libre circulation dans le Nord du Togo, et ne cesse de demander plus de précisions sur les circonstances de ces incidents terroristes.
«Là, on nous annonce 30 morts. Jusqu’à aujourd’hui, ni les partis politiques, ni l’Assemblée nationale, ni les journalistes n’étaient informés sur les circonstances de ces décès», critique T. Éric Dupuy, porte-parole du parti ANC de l’opposant, Jean-Pierre Fabre.