Le Parlement turc a adopté ce jeudi 30 novembre, une motion prolongeant de 24 mois l’autorisation de déployer des troupes en Libye, à partir du 2 janvier 2024.
«La poursuite du cessez-le-feu et du processus de dialogue politique en Libye, ainsi que l’établissement de la paix et de la stabilité résultant de ce processus, sont d’une grande importance pour la Turquie», indique la motion signée par le Président turc, Recep Tayyip Erdogan.
«Les risques et les menaces découlant de la Libye existent toujours pour la Turquie et l’ensemble de la région. La prévention de la reprise des conflits est importante pour assurer la réussite des négociations militaires et politiques menées sous l’égide de l’ONU», peut-on également lire.
La Libye est en proie à une crise politique profonde depuis le 20 octobre 2011, après l’élimination physique du colonel Mouammar Kadhafi lors d’une intervention militaire d’une coalition internationale menée par la France.
Depuis lors, le pays est miné par les divisions deux autorités rivales se disputant le pouvoir, l’une basée à Tripoli et reconnue par l’ONU et l’autre à l’Est de la Libye ainsi que par les ingérences étrangères.
En août 2023, des combats violents ont opposé deux influents groupes armés dans la banlieue de la capitale libyenne et ont fait au moins 50 morts et plus de 140 blessés.
L’émissaire onusien en Libye Abdoulaye Bathily a mis l’accent le jeudi 23 novembre à Rabat, lors d’un point de presse conjoint avec le ministre marocain des Affaires Étrangères, Nasser Bourita, sur l’urgence de parvenir à des «solutions consensuelles dans les plus brefs délais» à propos des élections en Libye.
Des élections présidentielles et législatives, initialement prévues en décembre 2021, avaient été reportées sine die en raison de divergences persistantes, notamment autour de la base juridique des scrutins et la présence de candidats contestés par l’un des deux clans rivaux.