L’appel à contributions lancé fin septembre par le gouvernement gabonais, en prélude à l’organisation entre avril et juin prochain, d’un dialogue national, a été bien accueilli par les Gabonais dans la mesure où plus de 10.000 contributions ont été soumises pratiquement au premier mois de cette initiative, à la grande satisfaction des autorités de Libreville.
Le ministre gabonais de la Réforme des institutions a annoncé ce chiffre mercredi, la veille du dernier délai pour la soumission des contributions. «Il y a de plus en plus de contributions. Nous avons dépassé un seuil relativement intéressant de 10.000 contributions», a-t-il déclaré.
Le Premier ministre, Raymond Ndong Sima présentera ce vendredi 1er décembre, le bilan de ces différentes propositions de divers contributeurs (partis politiques, organisations de la société civile, diaspora…).
Pour rappel, en lançant l’appel aux propositions le 27 septembre dernier, Raymond Ndong avait déclaré que toutes les catégories de la population étaient concernées, convaincu que «tout le monde a quelque chose à dire» quant à la refonte du système politique et des institutions.
Le dialogue national, voulu par l’actuel homme fort du Gabon, le général Brice Oligui Nguema qui a renversé le pouvoir d’Ali Bongo par un coup d’Etat le 30 août dernier, devrait permettre d’aborder et de débattre de toutes les questions politiques, économiques et sociales censées permettre de réformer les institutions et de mettre en place une nouvelle Constitution, avant les élections programmées pour août 2025 sous réserve des résultats du dialogue.
Le général Oligui Nguema attend un document de synthèse de ce grand rendez-vous national d’ici «fin janvier», mais le Premier ministre a prévenu que les délais initialement retenus en lien avec le dialogue national risquent de ne pas être respectés.
«Si j’ai 50 contributions, on peut faire la synthèse en 30 jours maximum. S’il y en a 500, je suis désolé, ça me prendra un peu plus de temps», a-t-il déclaré après l’annonce des 10.000 contributions.