Le gouvernement burkinabè s’en est pris, jeudi, au Bureau des droits de l’homme des Nations Unies, à cause du contenu d’un communiqué publié le 29 novembre à Nairobi (Kenya) sur les attaques récentes à Djibo (nord), par le porte-parole dudit Bureau, Seif Magango, indique le ministère burkinabè des Affaires étrangères sur sa page Facebook.
Une rencontre a réuni les ministres burkinabè en charge de la Justice, de la Sécurité et de la Coopération régionale, avec la représentante du Haut Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme, accréditée auprès du Burkina Faso, Zeinab Hamza Diaby.
Selon le communiqué de la diplomatie burkinabè, le ministre délégué à la Coopération régionale, Karamoko Jean Marie Traoré, a regretté que la publication de Magango ait «fait une assimilation entre les terroristes qui endeuillent le pays avec un sujet de droit international», et assimilé le Burkina Faso au même titre que les terroristes.
Ce responsable a expliqué que la représentante pays de cet organe de l’ONU a été convoquée pour lui exprimer tout le «regret» des autorités par rapport à la publication, et inviter «le Bureau des Nations Unies à plus d’égard et à accorder le moins d’espace possible aux terroristes».
«Au moment où l’attaque de Djibo a été riposté vaillamment et pendant que le gouvernement n’a pas encore communiqué officiellement sur ces événements», il n’était pas opportun d’avoir «un communiqué de quelqu’un qui se trouve loin du pays et qui fait un bilan» de cette attaque, a martelé, pour sa part, le ministre burkinabè de la Justice, Edasso Rodrigue Bayala.
Le Garde des sceaux a rappelé à la représentante Diaby que «le Burkina Faso s’est doté d’un dispositif institutionnel et juridique à savoir le pole judiciaire antiterroriste pour juger les auteurs d’actes terroristes. Par conséquent, il n’est pas question d’invoquer sur ce sujet, l’applicabilité du droit international humanitaire dans le contexte du Burkina Faso».