Le ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Tuggar a annoncé ce dimanche 3 décembre, la poursuite des discussions avec le gouvernement nigérien afin d’obtenir la libération du Président déchu, Mohamed Bazoum, assigné à résidence depuis le coup d’État le 26 juillet dernier au Niger.
«Nous avons clairement indiqué que nous voulions la libération de Bazoum afin qu’il puisse être autorisé à quitter le Niger. Il se rendra dans un pays tiers convenu d’un commun accord. Ensuite, nous commencerons à parler de la levée des sanctions», a déclaré Yusuf Tuggar, dans une interview accordée à la chaîne de télévision Channels.
«Le Nigeria et le Niger ne sont pas en conflit, au contraire, les peuples des deux pays sont frères», a-t-il dit. Des militaires ont pris le pouvoir au Niger via un coup d’Etat le 26 juillet dernier, mettant fin au mandat du Président Mohamed Bazoum qui demeure en détention au secret.
Bazoum a été arrêté le 19 octobre alors qu’il tentait de s’échapper de son assignation à résidence, selon un récit du gouvernement nigérien rejeté vigoureusement par les avocats de Bazoum.
Des membres de la famille du président nigérien évincé du pouvoir, Bazoum, ont affirmé jeudi 30 novembre, être sans nouvelles de lui depuis le 18 octobre et ont dénoncé des «arrestations et perquisitions abusives» visant certains d’entre eux.
«Depuis le 18 octobre, nous sommes sans nouvelles du Président Bazoum, de son épouse Khadija Mabrouk et de leur fils Salem, pris en otages par la garde présidentielle», a dénoncé un communiqué de la famille Bazoum.
La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui a imposé depuis le 30 juillet 2023 de lourdes sanctions économiques et financières au Niger, tente toujours d’enclencher un marchandage avec le pouvoir de Niamey qui a choisi le Togo comme facilitateur dans cette crise.