Longtemps sous la coupole du Ghana, les espaces aériens du Togo et du Benin ont été placés, à compter du jeudi 25 mai, sous le contrôle de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA).
Cette information communiquée depuis la semaine dernière a été confirmée ce jeudi sur les ondes de la télévision nationale togolaise (TVT).
La décision de confier l’administration de l’espace aérien des deux pays voisins, le Bénin et le Togo à l’ASECNA serait le résultat de plusieurs années de négociations infructueuses entre les deux pays et le Ghana. L’ASECNA, créée en 1959, comprend 17 pays africains et la France.
Depuis 2008, les autorités béninoises et togolaises souhaitaient avoir un regard sur cette gestion, mais le Ghana, gestionnaire de cet espace aérien depuis 1945, semblait toujours faire la sourde oreille.
D’après le directeur général de l’Agence national de l’aviation civile du Benin, Aristide De Souza, «ce que le Bénin gagne, c’est que le Bénin et le Togo à travers l’ASECNA, gèrent l’espace aérien et les ressources issues de cette gestion là vont à l’ASECNA qui est l’organisation que nous avons créée ensemble.»
Pour l’Agence africaine, cette nouvelle donne lui permet d’élargir sa capacité d’intervention. «Le Togo et le Bénin ont dorénavant la souveraineté entière de leurs espaces aériens, ce qui permet à l’ASECNA de maîtriser les 100% des espaces aériens que leur ont confié les pays membres», a confié le porte-parole de la cellule de veille de l’ASECNA, Amaou-Talle Emmanuel.
L’ASECNA a installé dans les deux pays les équipements nécessaires pour la prise en charge des services de contrôle et de sécurité aériens. Il est indiqué que la base de Cotonou sera chargée du contrôle de l’espace aérien des deux pays au sol jusqu’à environ 3,5 kilomètres et celle de Lomé assurera le contrôle de l’espace supérieur.