Les nouvelles sanctions des Etats-Unis d’Amérique (USA) imposées à des dirigeants de l’Ouganda sont toujours perçues à Kampala comme une nouvelle forme de pression émanant d’un pays qui fait l’apologie de l’homosexualité.
Lundi 4 décembre, Washington a élargi sa politique de restriction des visas à des responsables ougandais qu’elle tient «pour responsables de l’affaiblissement de la démocratie et de la répression des groupes marginalisés comme les LGBTQ en Ouganda».
Une position américaine que n’apprécie pas du tout le gouvernement ougandais qui, par la voix de son ministre d’Etat aux Affaires étrangères, Okello Oryem, condamne le fait que «le Département d’État aux États-Unis (soit) en train d’être pris en charge par des gens qui font avancer l’agenda LGBT en Afrique».
«Pourquoi n’imposent-ils pas les mêmes sanctions aux pays du Moyen-Orient qui ont des lois identiques ou plus sévères contre les LGBTQ? (…) S’ils refusent des visas à nos députés, ils iront à Shanghai, Guangzhou. Il y a beaucoup de beaux endroits à visiter», a réagi sur un ton ironique, le chef de la diplomatie ougandaise.
L’Ouganda a récemment promulgué une loi fortement répressive contre la communauté homosexuelle et tous ceux qui en font la promotion. Mais le texte est décrié par des défenseurs des droits humains et d’autres Etats occidentaux qui réclament plus de libertés pour les adeptes du mariage entre personnes du même sexe, des actes qu’interdit la religion musulmane.