Les autorités et les services de sécurité en Tunisie sont toujours sur le qui-vive, trois jours après l’attaque terroriste de vendredi dernier contre des lieux touristiques, ayant fait 39 morts et autant de blessés, selon le dernier bilan officiel.
Profondément endeuillée par l’attentat terroriste, les Tunisiens ne comprennent toujours pas, comment un tel drame a pu se produire alors que les services de renseignements et les forces de l’ordre étaient en état d’alerte.
Le gouvernement tunisien a même décidé d’armer sa police touristique et de déployer plus d’un millier d’agents de sécurité supplémentaires afin de protéger les hôtels, les plages et les lieux touristiques dans l’ensemble du territoire tunisien.
Cette décision stratégique intervient trois jours exactement après qu’un jeune tunisien ait fait irruption sur la plage privée d’un hôtel à port El Kantaoui, situé à 140 kilomètres au sud de la capitale, une kalachnikov cachée dans son parasol, avant d’ouvrir le feu sur les baigneurs et les touristes.
Plusieurs investigations ont été ouvertes suite à cet incident tragique. La Grande-Bretagne qui paye le plus lourd tribut, a été le premier pays à dépêcher ses enquêteurs sur place afin de faire la lumière sur les circonstances exactes de l’attentat. Avec 16 victimes, les touristes de nationalité britannique représentent en effet plus de la moitié du nombre des victimes de l’attaque terroriste.
Malgré toutes ces dispositions sécuritaires, cet attentat, le plus sanglant de l’histoire du pays est toujours entouré de zones d’ombres. La majeure partie des Tunisiens s’interrogent sur la véritable identité de Seifeddine Rezgui, le jeune étudiant à l’origine de l’attentat. Questionnés par des médias tunisiens, plusieurs de ses voisins ont rapporté n’avoir rien remarqué d’anormal chez lui. D’où la stupéfaction de son entourage à l’annonce du crime terroriste qu’il a commis.Les autorités tunisiennes ont par ailleurs affirmé que le jeune homme était inconnu des services de sécurité.