Réunies pour la première fois autour d’une même table, les représentants des deux parlements rivaux en Libye, ont été conviées dimanche au Maroc à trouver un accord au plus vite afin de désamorcer la crise politique qui sévit en Libye.
Visiblement impatient face à l’absence de résultats, l’émissaire onusien pour la Libye, Bernardino Leon, a de nouveau mis la pression dimanche sur les groupes rivaux libyens lors du nouveau round de négociations à Skhirat au Maroc, en réclamant un message d’espoir de leur part.
Cette réclamation onusienne intervient au lendemain de l’attaque terroriste survenu en Tunisie vendredi et qui a fait 39 morts, dont une majorité de touristes étrangers. Pour beaucoup, l’attaque terroriste de vendredi, revendiquée par l’Etat Islamique, est à placer dans le contexte politique et sécuritaire qui prévaut actuellement dans la région.
Les observateurs estiment en effet que la provenance de l’arme automatique du terroriste qui a lancé l’assaut de vendredi pourrait provenir de l’un des deux voisins directs de la Tunisie que sont l’Algérie et la Libye.
L’organisation de l’Etat Islamique puise ainsi ses capacités de nuisances dans ces failles sécuritaires. La Libye, à cause du chaos politique qui y règne, reste à plus forte raison, un terreau fertile pour le développement de cellules terroristes. La mouvance djihadiste Etat Islamique a en effet réussi à s’y implanter. Certains avancent même que des camps d’entrainements, destinés aux futurs djihadistes, ont d’ores et déjà été installés sur le territoire libyen.
Face à cette situation chaotique et par peur d’une contagion au niveau régional, l’ONU a réclamé au plus vite une issue à la crise politique libyenne. Pour se faire, Leon a présenté une feuille de route qui devrait aboutir à un accord de paix entre les parties au conflit. Le texte prévoit entre autre la création d’un gouvernement d’union national qui serait représentatif de la population libyenne.