Un consortium d’organisations de la Société civile, avec à leur tête l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (Cicodev Afrique), a lancé, en fin de semaine dernière à Dakar, (Sénégal), une campagne de taxation parafiscale sur les produits de tabac.
«Depuis mai 2022, les acteurs de la Société civile œuvrant dans le cadre la lutte antitabac et constitués de l’Institut Panafricain pour la Citoyenneté, mènent le plaidoyer pour l’instauration d’une taxe parafiscale sur le tabac pour financer la lutte anti-tabac et les Maladie Non Transmissibles (MNTs)», a confié le Directeur exécutif de Cicodev Afrique, porte-parole du Consortium, Amadou Kanouté.
Selon ce dernier, le rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de 2022 «révèle avec effroi que les MNTs causent 45% des décès au Sénégal. C’est le lieu ici de rappeler que le tabac est l’un des facteurs de risque des MNTs qui déciment notre population à un rythme inquiétant».
L’argent récolté via le mécanisme original précité doit servir au financement de la lutte contre les MNTs qui sont responsables de 45% des décès au Sénégal, représentant ainsi le premier poste de dépenses sanitaires avec 233,6 milliards fcfa en moyenne annuelle.
Le rapport 2017 du Consortium pour la Recherche Economique et Sociale (CRES) du Sénégal révèle que les coûts sanitaires de la prise en charge des maladies liées au tabagisme sont estimés à 122 milliards F CFA par an, alors que le montant des recettes recouvrées par l’Etat s’élève à seulement 24 milliards F CFA par an, soit une perte sèche de 98 milliards FCFA/an. Le pays perd par ailleurs, annuellement, 48 milliards de fcfa à cause de l’absentéisme au travail et au décès de patients.