L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié, mercredi, un nouveau rapport sur les accidents de la route en 2023, lequel révèle que neuf décès sur 10 surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
Aussi, le risque de décès est-il trois fois plus élevé dans les pays à faible revenu que dans les pays à revenu élevé, alors que les pays à faible revenu ne possèdent que 1% des véhicules à moteur dans le monde.
Intitulé «La situation mondiale de la sécurité routière 2023», ce rapport montre que, depuis 2010, le nombre de décès dus aux accidents de la route, au monde, a diminué de 5% ; des progrès qualifiés d’«encourageants» mais insuffisants.
Dans les détails, 53% des tués sur les routes sont des usagers vulnérables, notamment les piétons (23%), des conducteurs de deux-roues motorisés (21%), des cyclistes (6%), ou des utilisateurs de trottinettes électriques (3%).
Le document déplore un «manque alarmant» de progrès en matière de législation et de normes de sécurité. En effet, seuls six pays disposeraient de lois conformes aux meilleures pratiques de l’OMS pour tous les facteurs de risque, y compris l’excès de vitesse, la conduite en état d’ivresse, le port du casque de moto, de la ceinture de sécurité et des dispositifs de retenue pour enfants.
A l’occasion de la publication de ce rapport, le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus estime que «le bilan tragique des décès dus aux accidents de la route va dans la bonne direction, vers le bas, mais il est loin d’être assez rapide».
Pour lui, «le carnage sur nos routes peut être évité». Il a ainsi appelé «tous les pays à placer les personnes plutôt que les voitures au centre de leurs systèmes de transport, et à assurer la sécurité des piétons, des cyclistes et des autres usagers vulnérables de la route».
Selon l’ONU, les accidents de la route, qui affichent un bilan de plus de 2 décès par minute, restent la principale cause de mortalité dans le monde, chez les enfants et les jeunes âgés de 5 à 29 ans.